Ravalement de façade en copropriété : pourquoi et comment recourir aux services d’un architecte ?
Le ravalement de façade est un projet d’envergure car il assure la sécurité et la valeur patrimoniale de l’immeuble en copropriété, un acte « compliqué » qui doit être anticipé, planifié et qui doit surtout faire l’objet d’un processus décisionnel entre plusieurs intervenants. Même si tout semble relativement simple, il peut être intéressant de faire appel à un architecte pour assurer le bon déroulement des travaux de ravalement de façade dans le respect des obligations professionnelles, la qualité des travaux et le respect des objectifs de l’opération de ravalement fixés. Nous allons examiner en quoi consiste un ravalement de façade, pourquoi il est nécessaire de lancer ce type de projet. Qu’est-ce que le ravalement de façade et pourquoi est-il nécessaire ? Le ravalement de façade est l’opération de l’ensemble des murs extérieurs d’un bâtiment sur lequel de la pérennité, de l’isolation, de l’esthétisme doivent s’opérer pour un bâtiment en copropriété, pour le compte et l’intérêt des parties communes des copropriétaires. Définitions et enjeux du ravalement de façade Le ravalement de façade désigne le processus de rénovation de l’ensemble de des murs extérieurs d’un bâtiment pour garantir sa pérennité, son étanchéité, son isolation thermique, son esthétique, etc. En copropriété, le ravalement de façade impacte les parties communes du bâtiment, dans le sens où chaque copropriétaire en supporte une charge financière. Si l’opération revêt un aspect esthétique, elle répond aussi à des considérations techniques et légales : On peut relever des obligations légales : selon l’article L132-1 du Code de la construction et de l’habitation, « les façades doivent être avancées tous les dix ans, sous peine d’injonctions, voire de contraventions, dans certaines communes, dont Paris ». Les règlements locaux de l’urbanisme peuvent également imposer des contraintes spécifiques (ex : harmonie architecturale) ; On peut également considérer que des enjeux de sécurité justifient le ravalement de façade : la dégradation d’une façade (fissures, infiltrations, chutes de matériaux…) peut être dangereuse pour les usagers et les passants ; Valorisation du patrimoine : Avoir la façade de l’immeuble en bon état va améliorer son attractivité, ce qui est un enjeu essentiel pour la revente ou la location des lots ; Performance énergétique : La réhabilitation de façade peut comprendre des travaux d’isolation thermique par l’extérieur (ITE), son coût est rentabilisé par la baisse des dépenses énergétiques. D’où l’importance d’un architecte pour faire la différence entre un projet bien mené et un chantier à l’origine de conflits ou de malfaçons. Pourquoi faire appel à un architecte ? Un architecte apporte une expertise technique, esthétique et réglementaire qui sécurise et optimise le ravalement de façade. Voici les principales raisons de recourir à lui : 1. Expertise technique et diagnostic précis Le ravalement de façade nécessite un diagnostic approfondi des pathologies du bâtiment (fissures, humidité, dégradations des matériaux), que seul un architecte, par sa formation, est en mesure d’établir et d’interpréter afin d’évaluer l’état de la façade et préconiser les solutions adéquates. 2. Expertise technique et diagnostic approfondi Lorsque l’on procède à un ravalement de façade, il faut nécessairement réaliser un diagnostic approfondi afin d’évaluer les pathologies du bâtiment (fissures, humidité, dégradations des matériaux). Grâce à sa formation, un architecte est capable de réaliser un état des lieux de la façade afin de proposer des solutions adaptées. Il pourra ainsi définir si un simple nettoyage sera suffisant ou si des travaux plus lourds comme le traitement d’une fissure ou le remplacement de tel ou tel matériau sera nécessaire. Son savoir-faire et son expertise permettent ainsi de limiter le risque de nouvelles erreurs coûteuses. 3. Respect des normes et de la réglementation Les travaux de ravalement doivent être conformes aux réglementations en vigueur, c’est-à-dire au Plan local d’urbanisme (PLU) et aux règles prescrites par le service départemental de l’architecture et du patrimoine (SDAP) pour les bâtiments situés dans les zones protégées. Or, l’architecte connaît très bien ces contraintes et sait gérer également les démarches administratives au besoin, telles que celle du dépôt d’une déclaration préalable de travaux ou d’un permis de construire. Il veille également à ce que les matériaux employés et les techniques mises en œuvre soient bien conformes aux règles locales. 4. Coordination et gestion du projet La mise en œuvre du ravalement de façade en copropriété mobilise plusieurs acteurs : copropriétaires, syndic, entreprises de travaux, bureaux de contrôle, etc. L’architecte agit en maître d’œuvre, s’assurant de la bonne exécution du chantier, de la sélection des entreprises compétentes et du respect des règles du cahier des charges. Une coordination est indispensable pour éviter les retards, les surcoûts ou les litiges. 5. Optimisation esthétique et patrimoniale L’architecte ne se limite pas à la réparation : il contribue à la valorisation de l’esthétique de l’immeuble par le respect de son style architectural. Or en copropriété, où les goûts et décorations des copropriétaires peuvent diverger, une part des choix peut poser problème. L’architecte propose des solutions équilibrées, choix de couleurs et matériaux qui modernisent l’immeuble mais respectent à la fois son intégrité. 6. Ajout ou intégration d’une isolation thermique Avec l’augmentation des prix de l’énergie, combinée aux objectifs de transition écologique, avoir recours à une isolation thermique par l’extérieur (ITE) lors d’un ravalement est une opportunité à saisir. L’architecte peut alors proposer les solutions les plus adaptées (type d’isolant, épaisseur souhaitée, compatibilité avec la façade existante, etc.) et faire le point sur les aides à la rénovation financièrement intéressantes comme MaPrimeRénov’ ou les certificats d’économie d’énergie (CEE). Le rôle de l’architecte pour aider la copropriété En copropriété, et ce surtout notamment en raison de divergences entre copropriétaires, du manque d’argent, de la contrainte légale, la gestion d’un ravalement est complexe. L’architecte intervient ici à différents niveaux. 1. Phase de préparation : diagnostic et mise en concurrence Avant toute intervention, l’architecte effectue le diagnostic complet de la façade, souvent en partenariat avec un bureau d’études. Il va s’agir de faire les investigations suivantes : D’un état des matériaux (pierre, brique, béton, etc.) ; D’un état des dégradations (fissures, infiltrations, efflorescences) ; Un diagnostic des performances énergétiques. Ce diagnostic est